La forêt

Faut pas exagèrer ;)

En tout cas c'est marrant :)

Oui! ^^

Oui c'est marrant ^^

Moi j'aime bien en tout cas! ^^

Quand j'arrivais à l'orée du bois, je ressentis un petit picotement cherchant à contourner mes barrières mentales. Bien sur : Ahàron. Mais je ne voulais pas lui parler, même s'il m'était douloureux de ne pas sentir les enivrantes effluves de son parfum, et de ne pas me plonger dans son regard d'obsidienne.
Agacée, je projetai un coup psychique à son esprit, et je le sentis comme vaciller sous le choc. Tant mieux. Néanmoins, il était bien plus doué que moi, et il eut tôt fait de revenir avec encore plus de force.

Lup Mic, rugit sa voix dans mon esprit.

J'étais sous forme lupine, et, courant à travers le sous-bois, je tentai de distancer au plus vite l'Académie. Heureusement, il sembla qu'Ahàron n'était pas en train de me poursuivre.

Je ne veux pas te parler, éludais-je calmement.

Doucement, je refermais mon esprit, avec la force d'un roc. Il sembla surprit, et, surtout, agacé. Ce fut comme des lames de rasoir cherchant à percer les murs psychiques.

Aïe ! C'était douloureux.

Je me concentrai sur mes pattes, évitant au mieux ces dérangeantes intrusions, mais il eu tôt fait de submerger mon esprit comme un parasite, emplissant mes pensées, mon corps. Jamais sensation n'avait été aussi dérangeante, et à la fois si subtile. Le sentir ainsi, non physiquement, mais psychiquement, c'était comme une étreinte douce et voluptueuse, caressant les méandres de mon âme. Et, en même temps, un profond énervement se créait de cette intrusion. Je voulais qu'il sorte, mais je le sentais si près! Et mes pattes semblaient refuser d'avancer.

Sors de là! Hurlais-je.

Mais c'eut l'effet d'un couinement de souris. Il avait tant de pouvoirs! Et je ne pouvais pas dire que j'étais douée en matière psychique. C'était injuste!

Laisse-moi t'accompagner, murmura doucement sa voix.
Non...haletais-je, au bord des larmes, le tout du à l'effort.

Je clignais des yeux, mais j'étais, nous étions dans le même corps, et c'était si dur de résister!

Je t'en supplie...Laisse-moi.

Je haïssais le supplier, mais c'était la seule chose que je pouvais faire: il était bien trop présent pour que je puisse le chasser. Ma voix chevrotante le gêna quelques secondes, et je le sentis se troubler. Immédiatement, j'en profitai pour le chasser, poussant mes barrières mentales au sommet de leur puissance, sentant son âme se relâcher comme un vulgaire ballon de baudruche. Je fus moi-même surprise par cette soudaine force. Il était désormais à des kilomètres de mon esprit, et ce fut un silence glacial qui m'accueillit quand je guètai une réaction de sa part. Mon coup avait été si fort qu'Ahàron semblait...comme avoir disparu.
Tant mieux! J'en profitai pour ériger le double de barrières psychiques autour de mon cerveau, comme une muraille infranchissable.
Il ne pourrait plus revenir dans mon esprit. Je connaissais maintenant ses capacités.